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SSII : prémices d’une nouvelle filière dans le secteur adapté et protégé

Développement, gestion et maintenance de logiciels, backoffice, création de sites web… Les domaines des nouvelles technologies et de l’informatique s’étendent au secteur protégé et adapté. Malgré un contexte économique morose et certaines difficultés, l’essor de la filière est pourtant une réalité.

« En 2009, une EA spécialisée en ingénierie informatique, cela n’existait tout simplement pas » lance Ludovic Petiteau, directeur de TALARON Services, une SSII (Société de Service et d’Ingénierie en Informatique) créée en 2010 à Montpellier. Deux ans plus tard, c’est l’EA Atimic qui pointe sur le marché parisien. Jusqu’à présent confinée à quelques cellules web, la SSII fait donc son apparition comme filière à part entière. Et pour cause, les habitudes de travail semblent correspondre aux exigences du secteur adapté et protégé.  « La SSII a l’habitude du travail à distance, de la sous-traitance et de donner de l’autonomie à ses travailleurs puisqu’environ deux tiers des prestations des grands comptes sont externalisées. Cela nous permet donc de travailler sur des plateaux dédiés aux travailleurs handicapés » explique Pascal Uhart cogérant de l’EA Atimic. Autre avantage, l’informatique et les nouvelles technologies revêtent des métiers divers et des niveaux de formations multiples vers lesquels « il est plus facile de se reconvertir par rapport à d’autres métiers du tertiaire » ajoute Pascal Uhart.

Dépasser les premières difficultés

Alors pourquoi, malgré ces avantages, la filière SSII est-elle encore si peu développée dans le secteur ? La réponse tiendrait essentiellement à des difficultés de recrutement de personnel qualifié. « Nous recrutons principalement parmi les accidentés de la vie, informaticiens de métier » explique le directeur d’Atimic. Pour sa part, Ludovic Petiteau explique avoir recours à son réseau de partenaires assurant une formation ou une reconversion professionnelle dans l’informatique, délivrant des diplômes reconnus de niveau Bac+2. L’avenir de la filière va donc se jouer sur un autre plan, celui de la formation supérieure et de la reconversion des personnes atteintes de handicap. A ce problème de recrutement s’ajoute une autre difficulté : celle du rôle de pionnier. « Il est difficile de créer une EA à partir de rien, de faire face à d’importantes demandes de grands groupes et à leurs inquiétudes » avoue Pascal Uhart. Le business model d’Atimic est ainsi plutôt atypique. L’EA fonctionne en binôme avec Acapus, une entreprise du milieu ordinaire dont elle se sert « comme d’une béquille pour rassurer les clients et assumer une charge de travail plus importante » explique le cogérant des deux entreprises. A l’inverse, et de façon autonome, TALARON Services fait primer savoir-faire et compétences malgré le handicap : « nous proposons nos services aux entreprises, et à la fin seulement, nous annonçons que nous sommes une EA » concède Ludovic Petiteau. Quel que soit le modèle, en tant qu’entreprises adaptées novatrices, pour séduire et rassurer le client, les SSII doivent donc se faire connaître, communiquer, et travailler à la demande. « Nous faisons  du service à la carte, les grands comptes piochent dans notre panel de prestations pour tester notre concept en fonction de leurs besoins. En tant que prestataire de services, c’est à nous d’aller de l’avant et de gagner leur confiance » confie Pascal Uhart.

Des débuts encourageants

La filière SSII semble donc pouvoir faire face à ses propres difficultés, mais également au contexte de crise ambiant. « Comme tout le monde, nous devons faire face à des problèmes économiques avec des hauts et des bas,  mais tout va plutôt bien pour nous » estime Ludovic Petiteau. « L’informatique et les nouvelles technologies restent un marché porteur » ajoute Pascal Uhart. En effet, alors qu’Atimic annonce un chiffre d’affaire de 130 000 euros en six mois et la création d’un second établissement en Ile-de-France, TALARON Services envisage un recrutement tous les deux mois pour 2013 et se penche sur de nouveaux développements liés à la téléphonie mobile et aux tablettes numériques. L’avenir s’annonce donc prometteur. « La filière va se développer car les clients comme les EA se professionnalisent, les projets sont de plus en plus ambitieux » explique Ludovic Petiteau. Un accueil favorable que Pascal Uhart justifie par une volonté des grands comptes d’afficher leur politique RSE. Celui-ci va même plus loin en ajoutant que « demain, des EA seront créées pour d’autres types de prestations du tertiaire, comme les domaines juridiques ou la comptabilité ».


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