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La Résidence Sociale, lauréate « Economie Sociale et Solidaire » des Trophées RSE 2020

A l’occasion du palmarès des Trophées Défis RSE annoncés le 20 janvier dernier, le Réseau Gesat est parti à la rencontre de la lauréate du Trophée pour l’Economie Sociale et Solidaire : la Résidence Sociale. Cette association regroupe plusieurs établissements, parmi lesquels les ESAT Pleyel et Marville ainsi que la coopérative Novaedia situés en Seine-Saint-Denis.

Echange avec Mehdi Nabti, Directeur de ces deux ESAT et Président de la coopérative pour découvrir plus en détails ce projet social innovant récompensé pour sa démarche holistique, combinant inclusion des personnes éloignées de l’emploi, empreinte locale et respect environnemental.

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Pour commencer, quel est en quelques mots votre parcours au sein de la Résidence Sociale ?

Je suis Directeur des deux ESAT Pleyel et Marville depuis 2017 et également Président de la coopérative Novaedia créée en 2014. J’ai débuté au sein de la Résidence Sociale en tant qu’éducateur dans la restauration, et j’y travaille depuis 21 ans. Passionné par mon métier, mon moteur est avant tout le lien humain ! Au sein de nos structures, nous gommons le « je » au profit du « nous » et du collectif.

Pouvez-vous nous préciser l’organisation de la Résidence Sociale ?

La Résidence Sociale est une association centenaire, reconnue d’utilité publique, qui gère 13 établissements dont les ESAT Pleyel et ESAT Marville que je dirige. Nous exprimons la raison d’être de notre association ainsi : « sur les territoires où elle est implantée, la Résidence sociale prend soin des personnes vulnérables qu’elle accompagne, et elle mobilise des acteurs de proximité pour construire avec elles des parcours de vie qui soient épanouissants et inclusifs ».

La Résidence Sociale s’est en parallèle associée en 2014 avec Capital Banlieue, une association dédiée à l’insertion, pour imaginer une coopérative citoyenne socialement innovante au cœur de la Seine-Saint-Denis : Novaedia. C’est cette coopérative qui a permis de faire naître une ferme unique en son genre, « la Ferme des Possibles », site d’agroforesterie et de permaculture maraîchère pensé de façon 100% éco-responsable.

Quels sont les objectifs de la coopérative Novaedia et de cette « Ferme des Possibles » ?

Novaedia est avant tout né d’une conviction : gommer les frontières entre les mondes du Secteur Protégé et Adapté, de l’Insertion par l’Activité Economique, et des entreprises. C’est pour cette raison que la Résidence Sociale et Capital Banlieue se sont associés pour initier cette coopérative et proposer des services portés simultanément par des jeunes en insertion professionnelle et des personnes en situation de handicap. A travers ses activités, Novaedia développe ainsi une boucle alimentaire biologique, locale et solidaire qui embauche et forme en permanence une vingtaine de personnes à des métiers d’avenir dans l’agriculture urbaine, la restauration et la logistique.

Deuxièmement, Novaedia joue un rôle important aux côtés des acteurs du territoire. Soutenu par la commune de Stains, la communauté de commune et le département, cette initiative a un ancrage local et une vraie volonté de collaborer avec les collectivités locales pour favoriser le décloisonnement. Car ce sont ces forces qui permettent de favoriser le rapprochement entre les différents acteurs de l’inclusion, et qui concourent au développement de l’entreprise et à son juste équilibre entre objet social et performance économique.

Enfin, dernier point, les activités ont été pensées pour être écologiquement et socialement responsables. Si nous prenons soin des personnes, nous devons également prendre soin de la Terre et de ce qui est devant nous. C’est dans cette optique que le bâtiment de production et d’administration, finalisé en septembre dernier, a été pensé de façon totalement éco-responsable. Baptisé « la Résilience », il a été réalisé avec plus de 70% de matériaux réemployés. Que ce soit l’enduit réalisé avec les terres décaissées lors de la construction, la chaleur des moteurs des chambres froides alimentaires récupérée pour chauffer les serres, l’utilisation des briques de l’ancienne Banque de France située à Aubervilliers pour créer une agora à l’air libre… l’intégralité des espaces ont été pensés dans une logique « low tech mais high tech » avec le concours d’acteurs locaux pour maximiser le recyclage, réguler les sources d’énergie et limiter au maximum l’impact environnemental.

         

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Comment travaillez vous les parcours d’inclusion des travailleurs de vos structures ?

Nous accueillons actuellement 250 travailleurs en situation de handicap, une centaine de salariés et une centaine d’enfants et lycéens participants ponctuellement à nos activités dans le cadre de leur parcours de formation. D’un point de vue d’inclusion professionnelle, notre objectif est de créer de l’insertion de façon durable au sein de nos structures. Au sein de l’ESAT Pleyel, nous avons également pour objectif de pratiquer un grand nombre d’activités professionnelles « hors les murs » pour encourager les passerelles vers les entreprises « ordinaires ». Nos travailleurs en situation de handicap se forment dans un premier temps au sein de l’ESAT avant de rejoindre progressivement - l’organisation de nos entreprises clientes – à l’instar d’EDF et de Dassault notamment.

En parallèle, nous mettons en place des binômes de travail entre travailleurs handicapés de l’ESAT Pleyel et des jeunes en insertion de la coopérative afin de développer les compétences que ce soit par exemple en matière de maraîchage que de gestion de cafétéria.

Comment combinez-vous objectifs sociaux et performance économique ?

Novaedia a été créée en tant que société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) et non en tant qu'association : cela illustre notre volonté d’allier solidarité et performance économique. Dans une logique de santé économique, nous développons de nouvelles activités et nous adaptions aux besoins de notre environnement local. A titre d’exemple, nous avons débuté il y a six ans avec un chiffre d’affaires constitué majoritairement de 80% de subventions gouvernementales et 20% de ventes des paniers bio. En un an, la Ferme des Possibles a réussi à inverser ce ratio et a aujourd’hui à cœur de développer de nouveaux projets tout en essayant de maintenir de manière constante son équilibre entre objectifs commerciaux et objet social.

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Quelles sont justement les prochaines étapes de développement de la coopérative ?

Nous avons acquis trois hectares de terres supplémentaires : cela permettra notamment de développer des jardins partagés à destination des habitants locaux, de mettre en place des serres modulables, facilitant le travail de rotation des sols et de production et de poursuivre le travail de sensibilisation auprès de nos différents publics de proximité. Et au sein de nos locaux, nous allons également mettre en place deux nouvelles salles communes : en complément de l’espace socio-esthétique, nous développons une salle de photographie et un lieu de cuisine éducative.

Nous prévoyons par ailleurs de créer une légumerie en vue des Jeux Olympiques de 2024. Cela permettra d’assurer la production de légumes de deuxième catégorie pour alimenter les entreprises et acteurs présents sur place pendant l’événement. Nous planifions enfin d’accueillir au cours de l’année des porteurs de projet locaux au sein de notre futur incubateur culinaire situé dans les locaux de la Ferme des Possibles.

 
        

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