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Les prestataires ESAT et EA, partenaires RSE et Inclusion des ESN et de leurs clients

Le Réseau Gesat acteur de la mise en relation entre les donneurs d’ordres et les 2 250 prestataires du Secteur du Travail Protégé et Adapté accompagne chaque année plus d'une centaine d'entreprises dans le développement de leurs achats responsables.

Nous vous proposons un zoom sur les services numériques, et plus particulièrement sur le partenariat entre l'ESN Computacenter et le groupe NEA, une société coopérative agréée "Entreprise Adaptée". ( interview réalisée par Pascal Matéo) :

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Les prestataires ESAT et EA, partenaires RSE et Inclusion des ESN et de leurs clients

« Le secteur des services numériques permet le travail à distance et facilite, par conséquent, les interventions des personnes en situation de handicap. A fortiori dans des circonstances de crise sanitaire telles que celle que nous vivons depuis quelques mois, pendant laquelle les réticences associées au télétravail ont commencé à être levées. ». Directrice de la Transformation du fournisseur de services d’infrastructures informatiques Computacenter, Constance RENARD en est persuadée : « les services numériques ont d’autant plus leur place dans l’intégration des travailleurs handicapés que la digitalisation des moyens de communication figure au cœur de leur métier ».

ESN

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Pourtant, le secteur numérique est un domaine à haute valeur ajoutée technologique, sur lequel les EA (entreprises adaptées) et ESAT (établissements et services d’aide par le travail) sont encore peu présents. « Ces métiers constituent pour eux de belles pistes de diversification », assure Stéphane BOUET, ‘’Service Partner Manager’’ (responsable des relations avec les fournisseurs de services) chez Computacenter, « d’autant que les ESAT-EA ont une capacité d’adaptation hors du commun : ils sont capables de se lancer dans une nouvelle activité bien plus rapidement que ne le pourrait une entreprise du secteur ordinaire. »

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Né durant les années 1990, le groupe Nea, une société coopérative agréée « Entreprise Adaptée » de 300 salariés, a ainsi investi en 2016 le champ de l’IT (les technologies de l'information). Un monde dans lequel il n’est pas toujours simple de faire sa place pour une entreprise adaptée… Aussi est-il essentiel pour Nea – comme pour les autres EA – de dénicher, chez les clients potentiels, des personnes sensibilisées à la question du handicap, à titre professionnel ou personnel.

Tout est donc affaire de rencontres… Mais encore faut-il que ces personnes – responsables de mission handicap et/ou diversité, par exemple – parviennent à porter la bonne parole au sein de leur entreprise et à faire partager leurs propres convictions. « Si le handicap ne posait aucun problème, en matière d’adaptation du poste de travail ou d’adaptation du management, nos personnels ne travailleraient pas en EA, mais en milieu ordinaire », admet Frédéric SIMIAND, directeur général de Nea Ile-de-France et responsable groupe de l’offre Nea-IT. Aussi ne cache-t-il rien à ses clients du challenge auquel ils vont être confrontés. « Je leur dis que notre défi commun est d’assurer le retour et le maintien dans l’emploi de travailleurs handicapés qui en ont parfois été longtemps éloignés, poursuit-il. Et cela sous-entend l’acceptation que, pendant une période donnée, il y aura un processus d’acclimatation ou de réacclimatation au monde professionnel ».

Si les ESAT-EA ont une belle carte à jouer dans les services numériques, c’est avant tout parce que la part du critère RSE (Responsabilité Sociétale Entreprise) dans les appels d’offres auxquels répondent les entreprises de ce secteur est de plus en plus importante. « Même si elle reste moindre par rapport aux aspects techniques, financiers ou logistiques, la RSE prend de plus en plus d’ampleur dans les appels d’offres », confirme Constance RENARD.

Rien d’étonnant, en somme, à ce que Nea et Computacenter aient remporté de concert un appel d’offres récemment lancé par la Société Générale. D’autant que les trois entreprises n’étaient pas des inconnues les unes pour les autres. Computacenter était déjà fournisseur de services auprès de la Société Générale et le groupe Nea avait commencé à mettre en œuvre chez GTS – le centre de services partagés interne au groupe Société Générale – une démarche de formation et d’accompagnement de développeurs web. En outre, Nea s’est rapproché de Computacenter dès 2016, et leur collaboration a débuté l’année suivante, date à laquelle ils ont répondu à leur premier appel d’offres ensemble. Même si l’affaire ne s’était pas soldée par un succès, rendez-vous avait été pris pour l’avenir.

Un avenir qui a donc trouvé son aboutissement avec l’appel d’offres lancé par la Société Générale. « Nous nous sommes rapprochés de Nea parce que nous nous connaissions et que nous travaillions tous les deux pour la Société Générale, témoigne Jérémie MARCIANO, ‘’client director’’ pour les clients du secteur bancaire chez Computacenter, « Mais aussi parce que, en examinant l’appel d’offres, nous avons vu que Nea serait en capacité de répondre à nos côtés. » Pour parvenir à cette complémentarité opérationnelle, Nea s’est en effet engagé à bâtir une offre sur-mesure, avec des ressources adaptées aux besoins de Computacenter et de la Société Générale. « J’ai été sensible à cette démarche proactive, alors que certaines entreprises du secteur ordinaire tentent de nous vendre ce dont elles disposent sur leurs étagères, même si cela ne rentre pas exactement dans le process que nous nous sommes fixés » souligne Stéphane BOUET.

Frédéric SIMIAND a également entrepris de donner son plein sens au terme de cotraitance en s’impliquant en amont. « Afin que la démarche soit crédible auprès des acheteurs, j’ai demandé à Computacenter de m’inclure dès la phase de soutenance », confie Frédéric Simiand, « ils ont parfaitement compris l’intérêt : j’ai participé aux deux soutenances et, quand l’acheteuse posait des questions qui concernaient Nea, je pouvais y répondre moi-même. »

Depuis septembre 2019, huit personnes de chez Nea interviennent donc en cotraitance avec Computacenter auprès de la Société Générale. Et ce, sur trois volets : « Une partie ‘’support technique de proximité’’, pour laquelle les techniciens se déplacent auprès des utilisateurs lorsqu'il y a un incident ou une demande particulière, un volet ‘’logistique’’ où il s’agit de préparer en back-office l'ensemble des matériels et accessoires qui vont être mis à la disposition des utilisateurs, et une partie ‘’support téléphonie mobile’’ », énumère Jérémie MARCIANO. 

Pour être en capacité de répondre aux exigences de ces trois volets, Nea a recruté des profils de techniciens d’assistance informatique. Des collaborateurs aux compétences indéniables, aux profils évolutifs, et désireux de se former pour apprendre. Exactement comme l’aurait fait une entreprise du secteur ordinaire, finalement. « A ceci près qu’il est primordial d’accompagner la volonté d’une entreprise d’accueillir en son sein des travailleurs handicapés », comme le souligne Frédéric SIMIAND. Dès la phase d’amorçage du projet, il a ainsi proposé à Computacenter et à la Société Générale de rencontrer leurs équipes afin qu’elles puissent appréhender au mieux la nature des handicaps qu’elles allaient rencontrer chez les futurs collaborateurs. « Je voulais que les gens se sentent libérés, qu’ils expriment leurs craintes et qu’ils posent toutes les questions qu’ils jugeaient nécessaires. Ils ont été rassurés et cela s’est très bien passé » souligne-t-il.

En outre, durant la phase de démarrage du projet, il ne se passait pas une semaine sans que Nea ne rencontre ses collaborateurs en poste à la Société Générale. « Aujourd'hui, c’est environ toutes les deux semaines », précise Frédéric SIMIAND.

Au-delà de la qualité de service, « qui est au niveau d’entreprises du secteur ordinaire » selon Stéphane BOUET, les plus-values sont finalement évidentes pour le donneur d’ordres. Le recours à des travailleurs handicapés permet bien entendu au donneur d’ordres de diminuer sa contribution Agefiph, mais aussi d’afficher une image de marque employeur auprès de leurs propres clients – en particulier quand il s’agit d’entreprises grand public – et de répondre aux valeurs de leurs collaborateurs.

Recourir à une EA a aussi des avantages très nets pour les entreprises du secteur IT. D’abord, elles-aussi sont soumises à des devoirs en matière de politique RSE. En outre, la mise en œuvre d’une démarche ‘’achats responsables’’ est essentielle, en particulier pour une industrie aussi énergivore que les services numériques. « C’est un fait : les datacenters et les ordinateurs contribuent au réchauffement climatique », admet Stéphane BOUET. « Le meilleur moyen de combattre cette image négative est d’agir sur le capital humain, notamment sur la réinsertion des travailleurs handicapés ». Et ce travail sur le capital humain n’est pas lié aux évolutions technologiques ou à la recherche, mais bel et bien à la volonté des organisations et de ceux qui les dirigent…


Vous souhaitez en savoir plus, contactez Fabrice L'Hoir (fabrice.lhoir@reseau-gesat.com) Responsable du Pôle Entreprises & organismes publics.


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