Le mouvement "ni pauvre ni soumis" marchera vers l'Elysée le 29 mars afin de proposer une réforme des ressources des personnes en situation de handicap
Vingt mille personnes sont attendus par les
organisateurs de la marche du samedi 29 mars vers l'Elysée dans le cadre du
pacte interassociatif « ni pauvre ni soumis » signé par 93
associations nationales et des dizaines d'associations locales dans le domaine
du handicap, de la maladie et de la défense des droits humains.
A l'origine du mouvement on trouve la volonté de
l'APF de marquer l'opinion publique afin
d'obtenir un « revenu d'existence » pour les personnes en situation de handicap ou
de maladie invalidante.
Pour une réforme des ressources
Considérant que la loi du 11 février 2005 n'a pas apporté de réponse à la question des ressources de ces personnes, « Ni pauvre ni soumis » entend peser sur les discussions en cours dans le cadre du comité de suivi de la politique du handicap mis en place par Valérie Létard, du « Grenelle de l'insertion » organisé par Martin Hirsch et surtout de la Conférence du handicap initialement prévue en mai 2008.
Le 28 mars, les organisations demanderont au Président de la République de proposer pour 2009 une
réforme aux représentants associatifs permettant d'harmoniser les différents
dispositifs concernant les ressources des personnes en situation de handicap.
Un revenu de remplacement au moins égal au SMIC brut
Dans ce cadre, elles souhaitent la
création d'un revenu de remplacement d'un montant au moins égal au SMIC brut
pour toutes les personnes en incapacité de travailler. En cas d'activité, ce
revenu de remplacement serait cumulable avec un revenu professionnel, selon le
principe du Revenu de solidarité active (RSA) garantissant ainsi un revenu
supérieur au SMIC brut.
Dans l'immédiat, les
manifestants demandent une revalorisation de l'allocation aux adultes handicapés
d'au minimum 5% en 2008, ainsi qu'une revalorisation au moins équivalente
pour la pension d'invalidité, l'allocation
supplémentaire invalidité, le minimum vieillesse et les rentes
d'accident du travail et de maladies
professionnelles, « au regard de
l'urgence et de la précarité de la situation des personnes concernées ».