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Grand Prix Groupement Solidaire "Bleuet de France" avec l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre

Le Grand Prix a été décerné au Groupement Solidaire "Bleuet de France" avec l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG)

Interview d’Emmanuel VERRIERE, mandataire principal du Groupement solidaire « Bleuet de France » et directeur de l’EA Visa pour l’Entreprise et de l’ESAT L’ELAN QUALITE (Allier)

Grand Prix  Groupement Solidaire "Bleuet de France" avec l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre

Votre Groupement solidaire a reçu le Grand Prix, trophée qui récompense le projet qui a obtenu le plus de points sur l’ensemble des 3 catégories Adaptation, Coopération et Accompagnement. Avant de nous dire en quoi ce projet est remarquable, dites nous ce qui vous a donné envie de candidater

En prenant connaissance des critères de sélection appliqués à ces Trophées, nous avons tout d’abord pensé que notre projet pouvait pleinement s’inscrire dans la mise en valeur des 3 thématiques, objet des Trophées handiresponsables du Réseau Gesat. Ces 3 catégories nous semblaient traverser l’ensemble de notre démarche.

Ensuite, on apprécie toujours forcément la reconnaissance au niveau national de la valeur de prestations menées par des travailleurs.

Enfin, on sait aussi que c’est une fenêtre intéressante de mise en valeur de projets, c’est une mise en lumière d’activités économiques, de savoir-faire…  donc on s’est dit pourquoi pas nous !

Pour en revenir au projet lui-même, c’est donc un groupement qui s’est créé pour répondre à un appel d’offres public, celui de l’ONACVG qui souhaitait relocaliser la totalité de la fabrication du Bleuet de France, jusqu’alors réalisée en Chine.

Pourquoi une réponse en Groupement ?

Plusieurs niveaux de réponse.

Nous étions en phase de création de la filière plasturgie quand ce marché a été publié. Plusieurs établissements avaient déjà commencé à travailler sur comment répondre ensemble à des marchés, à ce que l’on pouvait mettre en commun. Il y avait donc déjà une dynamique d’enclenchée autour de la fabrication d’articles en plastique en logique de filière.

Quand le marché a été connu, cela s’est imposé naturellement. On avait la chance que le marché était important en volume chaque année, avec des commandes renouvelées tous les ans sur un contrat pluri annuel, donc un engagement sur du moyen terme.

C’est tout naturellement que l’on s’est dit qu’il fallait que l’on répartisse la fabrication entre les membres de la filière plasturgie qui souhaitaient se positionner.

Cependant le projet supposait également une partie montage et une partie imprimerie. Aucun membre de la filière plasturgie ne disposant d’imprimerie, il a fallu que l’on trouve un partenaire imprimerie qui nous garantissait sa capacité à répondre dans des délais relativement brefs sur les deux pics de production sur l’année.

Au final, ce sont trois opérateurs plasturgie, qui se répartissent la production en partageant l’outillage en alternance, et un imprimeur qui ont monté et composent le Groupement solidaire que nous avons dénommé tout simplement « Bleuet de France ».

Cette logique du groupement est globale et relève en même temps d’une dynamique collective.

Avez-vous rencontré des difficultés à créer ce Groupement ?

Il n’y a pas eu de difficultés particulières à cette mise en place. Seulement des contraintes administratives parceque la création d’un Groupement Momentané d’Entreprises (GME ) peut se révéler plus compliqué à intégrer pour certaines associations. La réactivité et la confiance sont nécessaires car il y a de fait une prise de risque pour chacune des structures et par voie de conséquence une certaine solidarité indispensable.

J’imagine que vous avez été très fiers de recevoir ce Grand Prix. Comment les travailleurs ont-ils réagis ?

La communication qui a été faite autour a été partagée par tous les établissements.

Travailler sur ce produit, le Bleuet de France, c’est mettre aussi l’histoire qui va avec, c’est à dire l’Histoire de France et puis maintenant l’histoire de la récompense. C’est tout ça qui fait la fierté des travailleurs sur cette prestation.

Je n’ai pas eu beaucoup de travail de communication à faire au sein des établissements car comme nous étions venus avec plusieurs ouvriers, ils se sont largement chargés de faire le buzz dans les structures !

Au niveau des ouvriers c’est une très grande fierté car c’est une formidable reconnaissance et l’on sait combien cet aspect du travail est important.

J’ai cru comprendre que l’information autour de cette récompense s’est très vite répandue ?

Oui, et sans vraiment le chercher d’ailleurs ! Tout d’abord au niveau de l’association gestionnaire des établissements que je dirige où, il faut bien reconnaître, notre action au quotidien tant à l’ESAT qu’à l’EA semble parfois « un petit peu lointaine ». Remporter un trophée national fait immédiatement écho au niveau de l’association et au niveau des autres établissements de l’association et, de fait, engendre beaucoup de retombées positives quant à la position de l’ESAT et de l’EA.

De plus, dans ce cas précis, c’est un regard porté sur notre activité et sur le sens que l’on a donné à ce travail. Encore une fois, ce produit là, plus qu’un autre, a du sens, un sens historique, un sens sociologique. C’est le regard des autres établissements de l’association sur cette production, mais c’est aussi le regard des collègues hors association, de tous ceux qui sont membres du groupement régional l’ARESTEPA* dont je fais partie.

Ca a fait le buzz également à l’ARESTEPA et cela montre que dans notre région de belles choses sont faites et ça donne envie aux collègues de se dire « moi aussi je postulerai » .

Est-ce que vous pensez que cela peut vous apporter un plus dans vos relations avec vos clients actuels et dans vos contacts avec les clients potentiels ?

Indéniablement. Au niveau des grands comptes, qui sont aussi des partenaires du Réseau Gesat, ça leur permet de découvrir une façon de se structurer pour répondre à leurs appels d’offres et ça révèle en plus un métier sur lequel nous ne sommes pas énormément attendus, à savoir l’injection de thermoplastique.

Il est évident, et je l’ai déjà perçu lors de la soirée de remise des Trophées, que des contacts peuvent se prendre plus facilement, se nouent et se développent en cascade.

Obtenir ce prix donne une crédibilité certaine auprès des entreprises avec lesquelles des discussions étaient engagées.

De la même façon, j’ai pu constater que des entreprises partenaires du Réseau Gesat se servent de ces récompenses pour appuyer leurs discours auprès de leurs acheteurs en interne.

Individuellement, on sait que les vidéos qui ont été tournées pour l’ensemble des candidats nominés sont mises en ligne sur nos fiches de la base de données du Réseau Gesat, que nous les avons mises sur nos propres sites internet et se retrouvent également, par le jeu des liens, sur de nombreux autres sites.

C’est une belle vitrine pour la mise en valeur de nos savoir faire, c’est une façon de montrer que l’on sait avoir des modes de réponse fonctionnels face à des marchés importants.

Ce qui est certain c’est que c’est un bel outil de communication.

Lors de votre discours à la remise de votre prix, vous avez insisté sur le rôle du donneur d’ordres qui est totalement partie prenante dans les dossiers présentés pour concourir

Oui, il ne faut pas oublier que le Trophée ce n’est pas uniquement le savoir faire de l’établissement qui est mis en valeur mais qu’il y a également une entreprise ordinaire classique qui porte le projet. Il nous faut aussi rendre hommage au donneur d’ordres qui nous a fait confiance et à l’ensemble des donneurs d’ordres qui pourraient nous faire confiance.

Cette soirée a montré que ce sont des savoir-faire très différents et tous très innovants qui ont été récompensés. L’ensemble des structures qui a eu des récompenses avait des projets originaux. Cette soirée est une vitrine énorme, non pas uniquement pour le Grand Prix mais pour tous, y compris pour les donneurs d’ordres qui s’engagent avec nous dans des démarches innovantes.

Propos recueillis par Béatrice AMSELLEM 


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