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Entretien avec Marie-Anne Fourrier, directrice de l'Hôpital Rothschild

«Je trouve très fort le face à face entre personnes handicapées et patients »

Pourquoi avoir fait appel à un ESAT pour la cafétéria de votre hôpital ?

Le nouvel hôpital Rothschild vient de vivre une reconversion importante. Il a été transféré dans de nouveaux locaux et, à cette occasion, s'est concentré sur l'axe de la dépendance et du handicap. C'est un site spécialisé sur la rééducation et la réadaptation, gériatrique ou non. Notre partenariat avec le secteur protégé n'est donc pas du tout un hasard ! C'est une démarche volontaire et volontariste. Il était évident pour moi que dans un établissement qui soigne et rééduque des personnes handicapées, il fallait trouver une formule qui permette d'associer des travailleurs handicapés dans un service comme la cafétéria de l'hôpital.

Entretien avec Marie-Anne Fourrier, directrice de l'Hôpital Rothschild

Comment s'est construit ce partenariat ?

J'avais eu l'occasion de voir à l'hôpital Bretonneau le restaurant géré par l'Esat Berthier et j'avais pu apprécier la qualité de sa prestation. J'ai donc tout naturellement pris contact avec le directeur pour lui demander de reproduire ce qui existait dans le nouvel hôpital Rothschild. Cependant, à la différence de ce qui s'est fait à Bretonneau, j'avais deux conditions. Je voulais qu'un coin presse (vente de journaux) soit intégré au restaurant, et je ne disposais pas d'un budget d'équipement pour financer la cafétéria. J'attendais donc du prestataire qu'il puisse répondre à ces deux exigences. Ils m'ont tout de suite dit qu'ils rechercheraient les financements nécessaires à ce projet. Ils ont cherché, avec l'appui du Gesat, à établir un partenariat avec une entreprise privée qui disposerait à la fois d'un savoir-faire dans la diffusion de la presse et dans la restauration rapide. C'est ainsi que des liens ont été tissés avec Relais H et que l'Esat a contractualisé avec cette entreprise prête à apporter les capitaux nécessaires à l'équipement-. De notre côté nous avons lancé un appel d'offres auquel l'Esat et l'entreprise ont répondu après avoir contracté une sorte de « pré-mariage » à deux. A l'issue de l'appel d'offres nous voilà avoir réalisé un mariage à trois pour la cafétéria de l'hôpital !

C'est un montage qui pourrait se reproduire ?

Je le souhaite ! Nous avions intégré dans le cahier des charges un critère selon lequel si le partenaire proposait de travailler avec des travailleurs handicapés ce serait un plus. Sur les trois dossiers que nous avons reçus, parmi les deux offres les plus sérieuses, le prestataire que nous n'avons pas retenu n'avait pas prévu cela, mais il nous a dit après, qu'il était tout prêt à associer des travailleurs handicapés : ça lui a donné des idées ! Je crois en effet qu'une telle réalisation est de nature à susciter des exemples, y compris dans des sociétés qui ne pensent même pas que ce soit possible. L'espoir pour moi, serait que cet exemple puisse être "cloné" dans d'autres hôpitaux.

Pensez-vous que le fait de travailler avec des personnes handicapées change quelque chose dans la prestation ?

Je trouve très fort le face à face entre des personnes handicapées qui travaillent et sont réinsérées et des personnes handicapées en phase de rééducation qui sont soignées dans l'hôpital pour des troubles invalidants neurologiques ou neuro-orthopédiques. C'est très stimulant pour nos patients et très bien perçu par tout le monde, et en particulier par le personnel de l'hôpital. Que le patient soit servi par une personne qui d'une manière ou d'une autre a traversé des difficultés comme celles qu'il affronte est drôlement intéressant. Contrairement aux autres prestations, beaucoup plus marginales, que nous avons avec le secteur du travail protégé (en papèterie par exemple), celle-ci n'a pas du tout le même sens, ni la même visibilité. Nous menons du reste la même réflexion pour la Maison d'information en santé (MIS) Handi Cap'Autonomie que nous allons ouvrir dans l'hôpital. C'est un lieu d'accueil, de conseil et d'information pour les patients et leurs familles. Je voudrais qu'elle soit animée par une personne handicapée, quelqu'un qui connaît de l'intérieur le handicap, qui puisse aider, stimuler, montrer aux patients que la personne handicapée a sa place partout.


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