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Initiative de France Télécom-Orange : Un séminaire pour permettre aux acheteurs d’intégrer la RSE dans leurs démarches d’achat

Entretien avec Jean-Michel Boisseau,

Directeur de la stratégie de développement des achats en France du groupe France Télécom-Orange. Un groupe qui fait appel, rien qu'en France, à quelques 15 000 fournisseurs différents ! Parmi eux, 300 sont issus du secteur adapté ou protégé.

Initiative de France Télécom-Orange : Un séminaire pour permettre aux acheteurs d’intégrer la RSE dans leurs démarches d’achat

Comment se passent vos relations avec vos fournisseurs du secteur du travail adapté ou protégé ?

Pour tout vous dire, ce n'était pas naturel pour nous, mais nous y travaillons ! Pour comprendre les choses il faut revenir en arrière. En 2003, le groupe France Télécom a réorganisé sa stratégie d'achat avec l'objectif de faire plus d'économies. Cela s'est traduit par la consolidation de ses besoins et la réalisation d'accords cadres « groupe ». C'est à dire de contrats cadres avec un nombre réduit de fournisseurs qui pouvaient répondre à nos demandes dans plusieurs pays où nous sommes implantés. Cette stratégie de centralisation n'a pas joué en faveur des petites entreprises. Or, les entreprises du travail protégé ou adapté sont souvent des petites structures, locales, dont les coûts sont parfois un peu plus élevés (mais cela n'est pas systématique) et dont la puissance commerciale est réduite. Travailler avec elles ce n'est donc pas aller au plus simple.

Alors pourquoi travailler avec ?

Parallèlement à cette réorganisation, nous avons aussi signé un accord en faveur du travail des personnes handicapées dans lequel nous nous engagions à travailler avec des entreprises du secteur protégé et adapté. En 2003 nous nous sommes fixés comme objectif de leur acheter pour au moins 10 millions € par an. Nous renégocions actuellement avec les organisations syndicales cet accord avec l'ambition d'atteindre au moins 13 millions par an (c'est un niveau plancher, que nous cherchons systématiquement à dépasser). France Télécom-Orange se doit d'être une société responsable dans ce domaine et montrer l'exemple. C'est du reste dans ce cadre que nous avons organisé le 8 février dernier un séminaire sur la responsabilité sociale d'entreprise dans lequel nous avons abordé la diversité et la sous-traitance avec le secteur protégé et adapté. Ce point a été traité avec l'assistance technique de l'équipe du GESAT dans le cadre de notre convention de partenariat. Nos acheteurs, sensibilisés à ces sujets, pourront contribuer ainsi à cette démarche citoyenne en toute conscience.

Quel était l'objectif de ce séminaire ?

Permettre à nos acheteurs d'intégrer la responsabilité sociale d'entreprise dans leurs démarches d'achat. 110 personnes étaient présentes (soit 80% de l'effectif des acheteurs). A cette occasion, certains découvraient l'existence des ESAT. Il y avait même une personne qui s'est aperçue ce jour-là qu'un de ses fournisseurs était un ESAT ! Ce dernier s'était présenté comme un prestataire comme un autre, ce qui me semble du reste une belle évolution. Pour d'autres, ce n'était pas une découverte. Certains ont pu faire le lien entre leur rôle d'acheteur et leur vécu personnel du fait de la connaissance d'un parent, d'un ami, concerné par le handicap.

Avec qui travaillez-vous ?

Nous avons des fournisseurs avec lesquels nous travaillons depuis plus de quinze ans en particulier dans les filières historiques du secteur (espaces verts, recyclage de produits, nettoyage de locaux, fournitures de bureau...). La diminution du nombre de sites France Télécom-Orange nous amène à réduire notre demande dans ces domaines. Par contre, il existe de nouvelles filières sur lesquelles les ESAT peuvent très bien répondre, même si la concurrence avec le secteur ordinaire est rude : la gestion documentaire, la dématérialisation d'archives papier en archive électronique, les call-centers... Puisque les secteurs traditionnels du travail protégé ont tendance à se réduire, il faut absolument qu'ils investissent dans d'autres domaines. Par exemple, nous allons faire un test prochainement avec une société qui intervient dans le domaine de l'audio-visuel.

C'est le conseil que vous donneriez aux ESAT ?

Oui. Il faut, je crois, qu'ils se positionnent sur de nouveaux marchés. Je pense au multimédia, à l'internet et à d'autres secteurs innovants et dynamiques. Plus généralement, les acheteurs de grandes entreprises attendent que le secteur puisse se structurer d'avantage en filières. Ils souhaitent que les sociétés, souvent éparpillées et de relative petite taille, travaillent ensemble pour qu'elles puissent répondre à des appels d'offre. Se regrouper, constituer des sortes de « GIE » serait une solution pour proposer des offres plus fortes, plus cohérentes. C'est du reste la tendance actuelle pour les petites entreprises du secteur « ordinaire ». Celles du travail adapté et protégé devraient, il me semble, s'en inspirer.


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